Le début de la réforme d’église remonte à la fondation de l’abbaye de Cluny en 910 par Guillaume le Pieux, Duc d’Aquitaine. Cette abbaye était, dès son début, indépendante de toute l’autorité externe sauf celle du pape ; et par ailleurs, son abbé était donné l’autorité sur les autres monastères à laquelle doivent ses origines.
La plupart de monastères, à ce temps, étaient riches et laxistes ; Cluny, tout en évitant l’ascétisme extrême, a pris soin à préserver la décence et le décorum.
Le deuxième abbé, Odo, était allé à l’Italie, et lui fait donner le contrôle de plusieurs églises romaines. Il n’a pas toujours réussi. L’abbaye de Farfa, divisée par un schisme entre deux abbés rivaux qui ont de surcroît assassiné ses prédécesseurs, a résisté l’introduction de moines Cluniacs par Odo, et a débarrassé par empoisonnement l’abbé que Albéric a installé par force armée, Albéric étant le dirigeant de Rome qui a invité Odo.
Dans la douzième siècle la zèle de réforme de Cluny s’était peu à peu diminuée. Saint-Bernard a fait des objections à ses architectures fines ; à l’instar de tous les hommes honnêtes de son temps, il considère les édifices ecclésiastiques splendides un symbole de la fierté impie.